Hakone

箱根

Nous avons pris le train pour aller à Hakone, on a vu un petit peu le mont Fuji.

On a posé nos bagages à l’hôtel et on est allé faire une ballade au bord du lac Ashi vers Akone-Machi. Il y avait un magasin que papa voulait absolument voir, dont les propriétaires, Kenji et Chie, étaient super sympa !

Ils avaient deux oiseaux (une perruche qu’on a vu, et un perroquet gris d'Afrique), des poissons et des crevettes multicolores.

On a voulu prendre le bateau, mais marche arrière en bus vers Moto-Hakone car le dernier était parti. On a fini par visiter le parc d’un temple, il y avait plein de torii, de lanternes tōrō et de sanctuaires.

On a voulu prendre le bus pour rentrer diner à l’hôtel, mais c’était bondé. En voulant prendre un taxi, on a attrapé un bus entièrement vide qui allait jusqu’à notre ville, Hakone-Yûmoto.

 

Nous quittons le Kantō et sa capitale, Tokyo, devenue passablement bruyante, pour emprunter un train régional ralliant Shinjuku à Hakone.

Le Mont Fujisan s’est laissé entrapercevoir avant de se couvrir de brume au fur et à mesure de la journée. Ce volcan est réellement imposant, et sa taille contraste fortement avec toutes les montagnes qui l’entourent. Nous aurons peut-être la chance de le revoir lors de notre retour à Tokyo mardi.

Petite marche à travers Hakone-Yûmoto, où les hôtels ryokan jalonnent les affluents de la rivière qui traverse la (petite) ville. Dépôts des bagages, et départ pour le lac Ashi.

Le réseau de transport qui permet de faire le circuit autour du lac (bus - bateau - téléphérique - funiculaire - train ; tout ça dans le bon ordre, s’il vous plait !) est très dense, mais est parfois à la limite de l’engorgement face à l’affluence touristique. Nous avons rapidement renoncé au parcours fléché pour aller visiter la boutique Izumiya (yosegi.co.jp ou izumiyayosegi.com pour la version anglaise) à Hakone-Machi – 30 minutes de marche depuis Moto-Hakone.

Izumiya propose des articles en bois extraordinaires, dont une bonne quantité fabriquée dans la région même. Caractéristique importante : tous les motifs (yosegi) incrustés sur les objets sont créés à partir de l’assemblage de bois de différentes essences dans une plaque (tane-ita) de quelques centimètres d’épaisseur, qui est ensuite débitée en fines feuilles (duku) d’à peine un quart de millimètre. Cette feuille deviendra, une fois aplatie et collée, l’ornement de l’objet (voir le site http://www.lefarfadetjoyeux.fr/fabrication-boites-japonaises pour les étapes de fabrication du yosegi).

Bien que cette marqueterie soit proposée dans presque toutes les boutiques du coin, la qualité des objets proposés et l’accueil de Kenji et Chie font de Izumiya un lieu très à part. Kenji est curieux de ses visiteurs, avenant, et a un rire particulièrement communicatif. Il prend un plaisir particulier à présenter toutes les déclinaisons de himitsu-bako (boîtes à secrets dont l’ouverture ne peut se faire qu’avec une série de mouvements) et à se réjouir lorsque l’objet provoque une réaction de surprise.

Pour l’anecdote, il n’y a plus qu’une poignée de fabricants de ces boîtes, tous très âgés, signant leurs création de leur sceau nominatif.

Et tant pis pour le bateau… nous sommes restés dans la boutique près d'une heure et demi, et en sommes sortis réellement enchantés.

Avant de reprendre le bus pour l’hôtel, visite du sanctuaire shinto Hakone-jinja, fondé au milieu du VIIIe siècle. Le temps semble y être suspendu, l’empreinte spirituelle est très forte. Le grand torii sur le lac en est le summum. Au crépuscule, les lanternes illuminées confèrent au lieu une dimension magique.